samedi 26 avril 2014

MARCHE DES EPICES


Le mot « épices », désignant un regroupement hétérogène de produits du commerce international, comprend en général, notamment, les poivres et piments, le gingembre, la cannelle, la noix de muscade/macis, les clous de girofle et la vanille. Les produits de base Piment et Noix de muscade/macis sont décrits ci-après, dans le cadre de la rubrique « épices », en termes de données de base, de production et de commerce internationaux, et de leur importance pour les pays ACP.

Piment (Capsicum spp).

Le piment est une plante pérenne ligneuse originaire d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. La plante peut atteindre les 2,5 m de haut, et porte des fleurs blanches, en forme d'étoile, avant que n'apparaisse les fruits (ou baies). Ceux-ci, d’abord vert clair ou sombre, deviennent à maturité jaunes, rouges ou orange. Le péricarpe (peau du fruit) peut être lisse ou rugueux, épais ou mince, et luisant ou terne. Les baies forment par ailleurs des lobes à leur base, et pèsent approximativement de 5 à 16 g. Dans le cadre de cultures commerciales de piment, ils sont traités comme des plantes annuelles, car le nombre et la taille des fruits diminuent avec l’âge.
On peut consommer le piment cru ou comme partie d’un repas, mais le plus souvent les piments sont traités pour faire des sauces, des conserves au vinaigre ou des lamelles séchées. Ce produit est le plus souvent mis sur le marché sous forme de légume frais. Ce sont le consommateur ou le marché cible qui déterminent le cultivar ou la variété locale mis en culture en tel ou tel endroit des Caraïbes. Pour l’exportation, les critères généralement retenus sont la taille, la couleur, le piquant et l’arôme. Les piments cultivés pour l’exportation doivent également avoir un péricarpe épais pour faciliter une expédition sans dommage. Les pédoncules doivent être intacts sauf pour les piments destinés à être transformés, en effet l’examen du pédoncule permet de déterminer la fraîcheur du fruit.
On considère généralement que le principal importateur de piments sont les États-Unis d’Amérique. D’autres importateurs importants sont le Canada et l’Union européenne. L’Inde est elle aussi un grand pays consommateur, mais un importateur insignifiant, sa consommation étant couverte par sa propre production.
S’il est possible de procéder à la préparation du sol, à la fertilisation, et à la protection anti-ravageurs du piment dans le cadre d’opérations à grande échelle, les opérations de plantation et de récolte exigent encore une main-d’œuvre importante et compétente. On peut conserver les piments au froid jusqu’à deux semaines, selon la façon dont ils ont été cultivés et récoltés. Le produit est très vulnérable aux lésions et à la pourriture, et de ce fait il est nécessaire de le transporter dans des caisses appropriées, et bien au sec.
Types et préparation des sols
Un pH de 6,5 est idéal, et peut produire un rendement substantiel en piment. Il est également souhaitable d’avoir une forte teneur en matière organique, et un bon drainage, le piment étant très sensible à l’engorgement du sol. Dans les zones avec des vents de plus de 8 km/h, il convient de planter des brise-vent pour éviter que le sol et la plante ne se dessèchent. Des exemples de brise-vent susceptibles d’être mis en place sont le maïs (Zea mays), le pois d’Angole (Cajanus cajan), et la canne à sucre (Saccharum officinarum).
Croissance et nutrition de la plante
La multiplication des piments se fait par semis de graines en plates-bandes ou en caissettes dans une pépinière. Il est important d’observer que les graines utilisées pour la multiplication doivent être récoltées sur des plants indemnes de maladies, et à partir de fruits montrant des caractéristiques recherchées (taille, forme et couleur). Dans des conditions idéales les graines germent en huit jours seulement, les plants pouvant ensuite être transplantés à partir de 4-6 semaines.
Le plant de piment est sensible à la sécheresse, et de ce fait, quand les précipitations sont insuffisantes, un complément d’eau doit être apporté par irrigation, notamment dans la semaine qui suit la transplantation. La température moyenne doit être de 25   35 °C durant la journée, et de 22 – 26 °C la nuit.
Une production optimum suppose une application raisonnée d’engrais. En préalable, une analyse du sol doit permettre une utilisation maximum des nutriments apportés. Dans les systèmes de culture intensive, le plant de piment a besoin d’une fertilisation lors de la transplantation pour faciliter l’enracinement et la pousse, lors de la floraison pour assurer celle-ci et la rétention des fruits, et lors de la récolte pour assurer la continuité de la production. Pour une densité de plantation de 19.760 à 24.700 plants / ha, les taux recommandés pour l’azote, le phosphore et le potassium (NPK) sont de 168 kg N / ha, 110kg P (sous forme de phosphate) / ha et 250 kg K (sous forme de potasse)/ ha.
Protection des cultures
Dans les Caraïbes, même s’il existe de nombreux pathogènes et ravageurs importants, l’approche Lutte Intégrée (IPM) donne des résultats acceptables. L’assainissement des champs, en même temps que les méthodes de lutte chimique et par les façons culturales, contribue à l’approche intégrée. Les aleurodes (Bemisia tabaci), les acariens (Polyphagotarsonemus latus), et les aphidiens (Aphids gossypii) sont à l’origine de pertes significatives du fait qu’ils peuvent transmettre un ou plusieurs virus incurables. On citera le virus de la mosaïque du tabac, le virus de la mosaïque du concombre, le virus Y de la pomme de terre et le virus Gemini. Les symptômes d’une attaque virale comprennent la déformation et le rétrécissement des feuilles, le nanisme de la plante, une réduction spectaculaire du rendement, et en fin de compte la mort de la plante. D’autres maladies importantes sont l’anthracnose, la bactériose foliaire, et le pourridié à Phytophtora.
La production de piment peut souffrir sévèrement de l’absence d’un programme efficace de lutte anti-adventices. Ce programme doit toujours intervenir avant la floraison des adventices, de façon à prévenir la dispersion de leurs graines. Des méthodes culturales telles que rotation des cultures et paillis peuvent également être utilisées pour lutter contre les adventices, en complément aux moyens chimiques.
Récolte et post-récolte
Les fleurs apparaissent normalement 6 – 7 semaines après la transplantation et la maturation des baies intervient environ 7 semaines plus tard. Les fleurs apparaissent en poussées espacées de trois semaines, ce qui pose des problèmes aux exploitants qui veulent approvisionner le marché sur une base hebdomadaire. Les indices de maturité pour le piment sont la taille, la couleur et la fermeté de la baie. Le piment doit être placé en caisses bien ventilées pour permettre un rafraîchissement rapide, et au froid si leur entreposage doit durer un certain temps.
On évitera les pertes post-récolte en maintenant les piments propres, secs et indemnes de lésions et de maladies. Les critères de tri et de gradation utilisés sont déterminés par le consommateur final, car diverses variations sont possibles en fonction du marché.
Conditionnement et transport
Le piment doit toujours être transporté en caisses non repliables, bien ventilées, car l’utilisation de sacs ou de filets cause des dégâts. Le conditionnement export se fait en cartons perforés contenant environ 4 kg de baies. Ces cartons doivent toujours être entreposés au frais, et palettisés sur une hauteur ne dépassant pas 10 cartons pour éviter le tassement.
Produits et utilisations

Le secteur du piment a des liens étroits avec l’industrie agro-alimentaire, notamment les aliments transformés, les produits carnés et les épices. Le piment s’utilise frais ou transformé, et il existe une grande diversité de produits élaborés à partir des piments rouges (chili) et autres. Les produits transformés non secs consistent en sauces, sauces piquantes, salsas, purées de piment, piments au vinaigre, piments entiers en bocaux, piments en conserve et gelée de piment. Les produits secs comprennent les piments séchés, entiers ou en poudre, et les lamelles de piment. Les produits à valeur ajoutée comprennent l’huile de piment, les oléorésines de piment et le spray au piment.

Noix de muscade (Myristica fragrans)

Le muscadier, Myristica fragrans est un arbre tropical à feuilles persistantes épaisses, originaire des Îles Banda d’Indonésie, une petite chaîne insulaire dans le Pacifique Sud-Ouest. Le genre Myristica est le plus important, comptant plus de 72 espèces présentes, de l’Inde et du Sri Lanka à l’Est, à l’Australie du Nord-Est, Taïwan, et le Pacifique, en passant par la Malaisie. Il a été introduit dans plusieurs pays tropicaux dont bon nombre aux Antilles – la Grenade, St Vincent, Ste Lucie, la Dominique, la Jamaïque, Montserrat, la Martinique, la Guadeloupe et la Trinité-et-Tobago. Le principal producteur antillais est la Grenade.
La principale espèce cultivée commerciale est la noix de muscade de Banda (Myristica fragrans Houtt.), qui est l’espèce dominante à la Grenade. En Indonésie, on cultive également la noix de muscade de Papouasie (Myristica argentea Warb). Le muscadier porte un fruit ressemblant à une pêche. Le fruit contient une noix protégée par une coque dure, que recouvre un macis de couleur rouge. À maturité le fruit se fend en deux et laisse voir le macis. Le fruit tombe alors au sol. Le terme ‘noix de muscade’ désigne indifféremment le fruit, la graine ou le noyau. L’épice ‘noix de muscade’ signifie le noyau séché, tandis que le terme macis désigne l’arille séchée et salée.
Dans la plupart des pays où pousse le muscadier, on le trouve dans de petites exploitations familiales, le plus souvent en culture intercalaire avec des spéculations comme le cacao, la banane, le clou de girofle, le cocotier, les fruits, les racines et tubercules, et les légumes. Cependant, en Indonésie, la culture du muscadier relève du secteur privé commercial. Le secteur de la noix de muscade est une source d’emploi et de revenu importante pour une majorité de ruraux.
Généralités sur la culture
a.      Climat et type de sol
Le muscadier se plaît dans des conditions tropicales chaudes et humides, avec des précipitations annuelles moyennes de 150 cm ou davantage. Sa culture se fait généralement à flanc de colline, jusqu’à 1.300 m au dessus du niveau de la mer. Le muscadier a besoin d’un sol bien drainé avec de bonnes capacités de rétention hydrique. Le limon argileux, le limon sableux et les sols latéritiques rouges sont parfaits pour sa culture. 

b.      Résistances
Le muscadier ne tolère ni les climats secs ni les sols engorgés. Avec son système racinaire superficiel, il est aisément déraciné ou abattu par des vents trop forts.
Culture (croissance et fertilisation
 La culture du muscadier est très facile. On l’appelle souvent ‘la culture du paresseux’. Le muscadier est multiplié par graines ou par multiplication végétative.
(a)   Graines – les graines tombent de l’arbre à maturité, germent autour du plant mère et les plants sont prélevés et transplantés. Cette méthode donne des arbres à tronc unique et de grande taille.
(b)  Multiplication végétative – la greffe (greffe par approche), le marcottage ou le marcottage aérien sont des méthodes courantes. Environ 4 mois après la greffe, les plants résultants de la greffe sont placés dans des bacs de durcissement. Une fois pleinement sortis, les plants sont entreposés sous 70% d’ombre avant plantation sur champ. Les arbres ainsi produits sont en général dotés de plusieurs troncs et plus petits que ceux venant de graines.
On espace les plants de 9x9m en moyenne, cependant les plants greffés sont plus resserrés, 5x5m. Une plantation typique aura de 50 à 200 arbres femelles pour un arbre mâle. Cependant, en cas de plants greffés, on dispose un mâle pour 20 femelles. Une culture intercalaire est mise en place pour apporter de l’ombre tant que les arbres sont jeunes, et ces arbres protecteurs sont enlevés graduellement de la seconde à la septième année. La pollinisation est croisée, et de ce fait une récolte de noix de muscade montre une variété considérable en ce qui concerne la taille et la forme du fruit, ainsi que la quantité et la qualité du macis. La première floraison apparaît à 4-7 ans et les arbres sont pleinement productifs à partir de 20-25 ans, continuant de produire pendant encore 30 à 40 ans.
Si les jeunes arbres nécessitent quelques soins, il n’est en général pas appliqué d’engrais, les arbres se satisfaisant des reste de la culture intercalaire. Après maturité, les arbres sont en général laissés sans soins.

Un muscadier peut produire jusqu’à 100 kg de noix de muscade et 10 kg de macis par an. 1.000 kg de noix vertes donnent 500 kg de noix sèches et 40-50 kg de macis.
Protection des cultures
La principale maladie du muscadier est le dépérissement (Wilt). Les symptômes sont un dépérissement graduel de la plante et une nécrose des racines à partir de leurs extrémités, une perte de feuilles excessive, la chute des fruits, et pour finir la mort de l’arbre. La maladie est associée avec divers champignons dont les Rosellinia spp et il peut y avoir d’autres facteurs y prédisposant. Elle pourrait être à l’origine d’un grave déclin du secteur, car il n’existe pas à ce jour de méthode communément admise pour la combattre.
La maladie de la graisse est associée à des champignons saprophytes tels que Nigrospora, Botryodiplodia et Collectotrichum, tandis que le mildiou filamentaire est causé par les champignons Corticium spp.
Le muscadier n’a pas de ravageurs sérieux parmi les insectes.
Récolte et post-récolte
 Les fruits parvenus à maturité sont soit gaulés, soit recueillis au sol après leur chute. Une récolte rapide est essentielle pour éviter les moisissures. Les traitements post-récolte diffèrent légèrement en fonction de l’endroit où est cultivé le muscadier. À la Grenade, le fruit est ouvert au couteau et le noyau prélevé avec le macis. Celui-ci est alors soigneusement séparé du noyau, gradé, et mis à sécher immédiatement au soleil jusqu’à atteindre un degré d’humidité de 14%. Une fois le processus de séchage entamé, le macis ne doit pas se réhumidifier, car il en résulterait de la moisissure et le macis devrait être éliminé. Le macis est livré à l’usine de traitement séché.
Les noix de muscades fraîches vertes, toujours dans leur coquille, sont mises en sacs et livrées dans les 24 heures suivant la récolte aux stations de réception, qui les acheminent vers l’usine de traitement. Les noix y passent par tout le processus de contrôle qualité, séchage, tri, casse, classement et conditionnement export. Le séchage des noix de muscade dure 6-8 semaines à 29 – 32° C. La casse est faite à la machine, tandis que le tri est manuel. La première étape du classement est la flottation dans l’eau. Toutes les noix qui flottent sont défectives et éliminées. LA second étape est le tamisage sur tamis métallique, qui donne trois tailles – 242 noix au kg, 176 noix au kg et 65 noix au kg.
En Indonésie, la noix de muscade est séchée sur l’exploitation dans de petits fours. Une fois séchés, les amandes et les macis sont livrés à des collecteurs régionaux. La coque dure est alors enlevée, la noix lavée, encore séchée, puis emballée en sacs ou autres contenants de 50-75 kg et expédiée pour être à nouveau nettoyée et triée.
Produits et utilisations
Seule la graine du muscadier est utilisée. Elle comporte 30-55% d’huile et 45-60% de matière sèche, dont des matériaux cellulosiques. Les huiles sont de deux sortes, (1) l’huile essentielle, appelée également huile volatile (5-15% de la graine), qui est un liquide incolore ou jaune pâle avec le goût et l’odeur de muscade ; et (2) l’huile fixée, aussi appelée beurre de muscade (24-40% de la graine), qui est une matière semi-solide d’un brun rougeâtre avec le goût et l’odeur de muscade.
Organisation du marché international
La majeure partie des exportations de noix de muscade de la Grenade part vers l’Union européenne, et même si la demande dépasse largement l’offre, surtout après le passage de l’ouragan Ivan en 2003, la noix de muscade de la Grenade est mieux appréciée en Europe que celle d’Indonésie en raison de sa qualité et de son goût supérieurs. La qualité des noix de muscade importées en UE à partir de l’Inde et de l’Indonésie pose des problèmes croissants, en raison de leur degré élevé de contamination par une mycotoxine naturelle, l’aflatoxine, produite par deux moisissures : Aspergillus flavus, et Aspergillus parasiticus. Si la contamination à l’aflatoxine n’affecte pas la productivité du muscadier, le produit est inapte à la consommation. La possibilité de mise sur le marché en est affectée, car les pays importateurs imposent des normes strictes en matière de contamination à l’aflatoxine. L’Association européenne des épices (ESA), qui regroupe les membres de l’Union européenne, a fixé des taux limites d’aflatoxine.
L’Association coopérative de la Grenade pour la noix de muscade (GNCA) s’est vu confier par la Loi sur le secteur de la noix de muscade l’ensemble des opérations de contrôle de la noix de muscade exportée. Cette mesure a été prise non seulement pour réguler et contrôler l’exportation du produit, mais encore pour protéger le marché du secteur de la noix de muscade. La GNCA est par ailleurs partenaire de JHB International Trade & Finance SA, Belgique, dans le cadre d’un contrat d’agence exclusive, pour la vente de la noix de muscade de la Grenade aux importateurs, négociants, finisseurs et distributeurs.
La production de noix de muscade de la Grenade ne s'est jamais remise et il en est résulté la perte de son rang sur le marché, et l’émergence de nouveaux concurrents. L'Inde occupe désormais la place qu'occupait la Grenade comme second producteur mondial de noix de muscade. Les exportations indiennes de noix de muscades non transformées sont relativement faibles, du fait de la consommation et de la transformation locales. L’Inde est par ailleurs confrontée au problème de la contamination de ses noix de muscade par l’aflatoxine.
La GCNA a bien compris que, outre la revitalisation du secteur de la noix de muscade, il lui faut s'adapter aux normes internationales en suivant les prescriptions HACCP, ISO et du Codex. Il est également nécessaire de continuer à préserver la noix de muscade de l’aflatoxine, comme l’exige actuellement l’Europe.

La production mondiale et les ventes internationales de piment
Principaux producteurs de poivre - 2007 - 2009 (FAOSTAT)
Pays
Production (tonnes métriques)
2007
2008
2009
Chine
14026272
14274178
14520301
Mexique
1890430
2054970
1941560
Turquie
1759220
1796180
1837000
Indonésie
1128790
1092120
1100000
Espagne
1057530
918140
1011700
République dominicaine
29118
32894
 37831
Jamaïque
8556
7869
10804
Belize
502
486
538
 Principaux pays exportateurs de poivre(COMTRADE)
Pays
Exportations  (Kg)
2007
2008
2009
Pays-Bas
379,159,921
414,500,336
534,989,288
Espagne
379,047,646
448,842,252
468,407,141
Canada
75,001,764
114,589,139
79,727,971
États-Unis
108,521,477
100,581,505
99,939,433
France
45,369,100
46,915,402
23,960,224
Principaux importateurs de poivre(COMTRADE)
Pays
IImportations (Kg)
2007
2008
2009
États-Unis
585,025,302
387,020,181
648,740,047
Allemagne
277,775,976
303,660,900
326,428,300
Royaume-Uni
147,885,984
149,103,400
135,995,933
Espagne
26,727,799
32,418,189
32,552,720
Pays ACP - exportateurs du poivre en 2009 (flux d'échanges par destination et volume)(COMTRADE)  
Pays importateur
Pays exportateur
Quantité exportée(Kg)
Valeur commerciale
États-Unis
République dominicaine
4,710,038
$8,859,107
Belize
31,697
$90,785
Jamaïque
31,613
$200,108
Trinité-et-Tobago
18,898
$77,855
Allemagne
Kenya
539,000
$1,630,000
Ouganda
58,100
$169,00
République dominicaine
67,600
$70,000
Ghana
21,800
$46,000
Royaume-Uni
Ghana
2,250,821
$4,817,070
Kenya
1,298,733
$4,446,677
Ouganda
1,068,073
$2,800,297
République dominicaine
750,613
$1,590,481

Figure 2:  ACP Hot Pepper Exports
Consommation, commercialisation et commerce international
Le principal consommateur de piment dans le monde continue d’être les États-Unis, suivis par l’UE. Si plus de 90% des importations US de piments proviennent du Mexique, les pays des Caraïbes continuent de figurer en bonne place parmi les fournisseurs des piments les plus forts importés aux États-Unis. Ces piments piquants sont les variétés Scotch Bonnet, Habaneros, Moruga Red et CARDI Green, exportées à partie de la République dominicaine, Belize, la Jamaïque, et Trinité et Tobago.
Les prix atteints par les piments des Caraïbes sont en général plus élevés durant les mois d’automne et d’hiver aux États-Unis (novembre à avril), quand la production locale est à son niveau bas.
Le Canada importe également des piments des Caraïbes, mais sur une plus petite échelle. Les exportations en direction du Canada se retrouvent le plus souvent dans les villes avec une forte population d’Asiatiques et d’Antillais (Toronto et Montréal), qui sont de gros consommateurs de piment.
Exception faite de la République dominicaine, les importations européennes en provenance des Caraïbes sont minimes et sporadiques. Les principaux importateurs sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, qui s’approvisionnent essentiellement au Brésil, en Israël, en Inde, au Kenya, en Ouganda et au Ghana. Le marché européen pour les piments cultivés aux Caraïbes est prometteur, surtout pour le Royaume-Uni, dont les zones urbaines telles que Londres comptent nombre d’originaires des Antilles. L’existence de vols directs entre les pays producteurs de piment aux Caraïbes et le Royaume-Uni créent des opportunités supplémentaires pour ce marché.
Les flux en provenance du CARICOM doivent être plus réguliers, et de strictes normes phytosanitaires adoptées et appliquées, de façon à ouvrir de nouveaux marchés et à préserver les marchés existants. Les exportations de Trinidad et Tobago ont subi une réduction significative en raison de l’importance de la consommation intérieure, qui entraîne un niveau élevé de prix sur le marché local. Les prix que demandent les producteurs sont plus élevés que ce que peuvent payer les exportateurs tout en restant compétitifs sur le marché international. Les apports de la région Caraïbe ont également souffert des modifications climatiques. De longues périodes de sécheresse, combinées à des précipitations abondantes à l’origine d’inondations, ont affecté négativement la production. Si le changement climatique est un phénomène mondial, les Caraïbes y sont plus particulièrement vulnérables en raison de la pénétration relativement faible de nouvelles technologies comme la production sous couvert et la lutte intégrée.
Les Caraïbes restent un acteur de premier plan sur le marché mondial du piment, même si les statistiques d’exportation à partir de la région sont peu élevées. La saveur et le piquant des piments des Caraïbes leur permettent d’atteindre les meilleurs prix, particulièrement aux États-Unis. L’émergence du Ghana et de l’Ouganda comme producteurs importants de piments Habaneros et Scotch Bonnet sur le marché européen va rendre plus malaisée l’entrée sur ce marché des producteurs des Caraïbes, dont les coûts de revient sont plus élevés. La réputation des Caraïbes pour leur production de piments à l'arôme et au piquant supérieurs devrait être un encouragement pour toutes les parties prenantes du secteur.
Le seul pays ACP parmi les dix principaux producteurs de piments rouges et verts en 2009 était le Nigéria. 28 pays ACP au total ont produit 1,056 million de tonnes de piments, soit 3,7% de la production mondiale. Les cinq premiers producteurs ACP étaient le Nigéria, l’Éthiopie, le Ghana, le Bénin et la République dominicaine. Concernant les piments verts et rouges (séchés), les pays ACP ont produit 420.753 tonnes, soit 13,4% de la production mondiale. Les cinq premiers producteurs ACP étaient l’Éthiopie, le Ghana, le Nigéria, la République démocratique du Congo et le Bénin.
a)     c) Production mondiale
La production mondiale de ‘noix de muscade, macis et cannelle’ est restée relativement stable au cours des dernières années. En 2009, la production totale était de 77.641 tonnes (FAO, 2009) avec un rendement moyen de 0,26 t/ha. Cette production est en baisse par rapport aux 81.332 tonnes de 2005. Les dix principaux pays producteurs sont donnés par le tableau 7 ci-dessous.
Table 7: Top ten nutmegs, mace & cardamom producing countries in the world
Country
Production  (tons)
2009
%  of World Production
Acreage under Production (ha)
Yield/ha
(tons)
Guatemala
23,794
 30.6
66,112
0.35
India
17,000
 21.9
100,000
0.17
Nepal
9,774
 12.6
14,912
0.65
Bhutan
 9,082
 11.7
7,789
1.16
Indonesia
8,600
 11.1
76,763
0.11
Lao People’s Dem. Rep.
3,982
 5.1
7,768
0.51
Grenada
2,395
3.1
6,562
0.36
Tanzania
795
 1.0
2,500
0.32
Malaysia
711
 0.9
1,500
0.47
Sri Lanka
480
 0.6
1,450
0.33
WORLD
77,641

287,951
0.26
 Source: FAO Statistics 2009
Figure 2:  World Nutmeg, Mace & Cardamom Production – top ten producers 2008 & 2009
              
La production mondiale a été relativement stable sur la période 2008-2009, avec une progression de 0,7% seulement par rapport aux 77.029 millions de tonnes produits en 2008 (Statistiques FAO, 2008). La production est concentrée au Guatemala, en Inde, au Népal, au Bhoutan et en Indonésie. Ces cinq pays produisent environ 88% de la production mondiale. Jusqu’en 2003, l’Indonésie était le premier producteur mondial de noix de muscade, mais sa production est tombée de 61% depuis 2003, quand sa production était de 22.236 tonnes, pour arriver à 8.600 tonnes en 2009. La production du Guatemala et de l’Inde a connu une croissance régulière durant la même période, avec le Guatemala en première position depuis 2003.

b)   Les pays ACP
La noix de muscade est produite dans onze (11) des soixante-dix-sept pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifiques). Leur production en 2009 a été de 3.933 tonnes sur 11.023 hectares. Ce volume représentait seulement 5% de la production mondiale. En 2008, 3.988 millions de tonnes ont été produites sur 9.182 millions d’hectares (5% de la production mondiale). Si les surfaces cultivées ont augmenté durant cette période, la production elle-même n’a que marginalement augmenté. Le seul pays ACP au sein des dix principaux producteurs était la Grenade. La production moyenne de ce groupe, avec 0,35 t/ha, était supérieure à la moyenne mondiale de 0,26 t/ha.
La Grenade fournissait autrefois 20% de la noix de muscade dans le monde, seconde derrière l’Indonésie. En fait son surnom de « l’Île aux Épices » vient de l’importance de ces deux épices (noix de muscade et macis) pour son économie. Cependant, l’ouragan Ivan (2004) et l’ouragan Emily (2005) ont à eux deux détruit 90% des muscadiers de l’île. Le secteur était sinistré, et jusqu’en 2009 de nombreuses plantations n’avaient pas encore été nettoyées et restaient inaccessibles. Cette catastrophe, combinée avec des problèmes supplémentaires de pourriture racinaire et de maladie du dépérissement du muscadier, a sérieusement affecté la production de la Grenade. Des efforts concertés sont en cours pour une revitalisation du secteur de la noix de muscade, en passant par une approche filière, en raison de l’importance socio-économique qu’il revêt pour la Grenade.
Table 8: Grenada’s Nutmeg Exports by route and volume 2009
Nutmeg Importing Country
Exporting ACP Country
Quantity Exported (Kg)
Trade Value
Germany
Grenada
76,000
$739,000
USA
Grenada
91,115
$585,093
Netherlands
Grenada
77,712
$619,324
Belgium
Grenada
20,605
$124,516

Consommation
La consommation de noix de muscade et de macis est en stagnation depuis des années. La demande mondiale s’élevait en 2008 à 10.000 tonnes et était couverte par l’offre. L’Europe et les États-Unis restent les principales destinations pour la noix de muscade et le macis. La consommation de ces épices est répandue dans le monde entier. Dans les pays du nord et de l’occident ils sont utilisés pour la conservation des viandes et la fabrication de saucisses, ainsi que comme arômes dans des plats sucrés, épicés, des cakes aux fruits, des sauces aux fruits de mer et des liqueurs. Au Moyen-Orient et dans le nord de l’Inde, la noix de muscade sert à assaisonner les plats de viande. Les Chinois s’en servent pour conserver les saucisses, les Japonais dans le curry de poisson, les Hollandais dans la purée de pommes de terre, les Allemands l’ajoutent à la choucroute et les Indonésiens à des boissons et à des cordiaux. 

Commercialisation et marchés
Dans le monde :
Le commerce international de noix de muscade concerne essentiellement la variété indonésienne, qui est très aromatique, et la variété antillaise, au goût et à la couleur moins marqués. Le plus souvent la noix de muscade est commercialisée entière, décortiquée ou non. Elle est en général moulue dans le pays de destination, et réexportée sous forme moulue ou entière.
La principale destination pour les noix de muscade entières est l’Europe. Bien qu’elle ne prélève pas de droits d’entrée, elle applique des règlementations sanitaires et phytosanitaires. Les principales questions sont d’ordre nutritionnel, hygiénique et toxicologique. La macro-propreté, la charge microbienne, les aflatoxines, les métaux traces et les résidus de pesticides sont régulés par les normes de sécurité des aliments. De plus, une classification qualité grossière est faite sur la base de l’origine et du grade du produit. Aux Pays-Bas, les noix de muscade subissent une mouture cryogénique (-160°C) pour conserver les huiles essentielles, donnant une poudre blanche. La noix moulue est réexportée vers d’autres destinations importantes en Europe – Allemagne, Belgique, Royaume-Uni et Italie.
Les États-Unis sont un autre marché important. Ils obtiennent la plupart de leurs noix de muscade à partir de l’Indonésie et de la Grenade. En dépit de la faible production de la Grenade en volume, sa noix de muscade est recherchée pour sa qualité supérieure (elle atteint les meilleurs prix). La Grenade est également l’unique pays au monde producteur de macis de grade 1. Singapour et le Vietnam achètent de la noix de muscade indonésienne pour la réexporter entière. L’Inde achète des sous-grade soit directement en Indonésie, soit via le circuit Singapour/Vietnam. La noix est extraite en Inde et le tourteau est réexporté pour mouture en Europe et en Amérique du Nord. Le Brésil achète des noix entières, les moud et réexporte la noix moulue vers l’Allemagne.
La plupart des pays exportateurs travaillent directement avec des importateurs tandis que certains utilisent des agents installés dans les pays importateurs. Ces agents travaillent pour le compte des exportateurs. Beaucoup de pays importateurs ont des entreprises de broyage, dont les principaux clients sont les industries agro-alimentaires. Ces clients sont de gros industriels qui préfèrent traiter avec des négociants en épices bien établis. Les contacts entre utilisateurs finaux et producteurs agricoles sont limités.
En 2008, les dix principaux pays exportateurs de noix de muscade, de macis et de cannelle ont exporté un total de 55.195 tonnes, tandis que les dix principaux pays importateurs en importaient 40.556 tonnes (Statistiques FAO 2008). La part relative de la noix de muscade sur le marché mondial a décline de 2001 à 2009, avec une baisse de production et une escalade des prix.
Les principaux pays exportateurs et la valeur estimée des exportations de noix de muscade sont donnés par le tableau 9 ci-dessous pour l'année 2009:
Table 9: Top ten nutmeg exporting countries and value of exports.
Country
Nutmeg
 Value of exports
 US $Million
 Indonesia
32.6
 India
 17.6
 Netherlands
 14.2
 Sri Lanka
 6.2
 Belgium
 5.9
 Singapore
5.5
 Germany
5.4
 Italy
3.7
Grenada
3.4
France
3.2
Source: CARICOM’s Nutmeg Trade (2009)-Data from the International Trade Centre (ITC) trade MAP database.
L’Indonésie a conservé sa position de principal exportateur de noix de muscade en valeur, et pris à la Grenade la première place pour les exportations en direction de l’Argentine, de l’Allemagne, des Pays-Bas et du Brésil. La Grenade, autrefois 2ème exportateur mondial, est à présent en 9ème position. Ses exportations de noix de muscade se sont contractées de manière significative sur la période 2004-2008, passant de 2.110 tonnes en 2004 à 500 tonnes en 2008 (Statistiques FAO). Par ailleurs, le prix de la noix de muscade de la Grenade sur le marché international était supérieur de 60% au prix moyen à l’exportation en 2009. Les problèmes de production auxquels est confrontée la Grenade et la mauvaise compétitivité de sa noix de muscade en termes de prix international ont contribué à cette 9ème place.
Les principaux pays importateurs et la valeur estimée des importations de noix de muscade sont donnés par le tableau 10 ci-dessous pour l’année 2009.

Table 10: Top ten nutmeg importing countries and value of imports
Country
Nutmeg 
Value of imports
US $Million
 Germany
13.2
 USA
 11.2
 Netherlands
 10.9
 Vietnam & Belgium
 9.0
 Singapore
  5.4
 Japan
 5.2
 Italy
 4.9
 UK
 4.6
 France
 4.2
 Nigeria
 4.2
Source: CARICOM’s Nutmeg Trade (2009)-Data from the International Trade Centre (ITC) tradeMAP database.
L’Europe et les États-Unis restent les principales destinations pour les noix de muscade sur le marché mondial.
 Les pays ACP
La Grenade est le seul pays ACP dans les dix principaux pays exportateurs. D’autres exportateurs importants en 2009 étaient St Vincent et les Grenadines, Antigua et Barbuda, et Trinité et Tobago. Des importations substantielles de noix de muscade ont eu lieu à Trinité et Tobago, aux Barbades, en Guyana et en Jamaïque.
Prix
Le prix du marché pour la noix de muscade est en augmentation régulière depuis cinq ans. En 2009 le prix moyen d’importation à l’échelle globale était de 5.707 $ US/tonne. Parmi les principaux importateurs internationaux, le prix le plus élevé a été payé par le Royaume-Uni, à savoir 10,922 $ US/tonne Si ces prix continuent leur escalade, il existe un risque de voir la noix de muscade et se faire substituer par un arôme artificiel, comme cela a été le cas pour la vanille.
Perspectives d’avenir
Les producteurs de noix de muscade du monde entier sont confrontés à des problèmes de production ; ceux-ci sont aggravés par les problèmes de compétitivité tout au long de la filière. Il est nécessaire de procéder à une évaluation de la filière de la noix de muscade pour résoudre ces problèmes et tirer parti des nombreuses innovations que le secteur a connues au cours des années.
L’avenir du secteur semble résider dans la commercialisation de produits à haute valeur ajoutée. Différents produits sont possibles selon les matières premières utilisées. L’huile fixée (beurre de muscade) pourrait être raffinée pour extraire son composant le plus riche, la trimyristine, un corps gras susceptible d’être transformé chimiquement en d’autres produits tels que l’acide myristique, qui a une utilisation commerciale dans le secteur des savons et cosmétiques. Le tourteau d’extraction des huiles fixées, des huiles essentielles et des oléorésines peut être utilisé comme combustible et comme milieu de culture. Les coques peuvent donner du combustible, des briquettes, du noir de carbone ou de l’aliment pour bétail. Il existe un potentiel prometteur pour ces produits à l’exportation et les perspectives sont encourageantes.

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2 commentaires:

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